2023

DES EAUX NATURELLES EN HAUT-ADOUR

Programme 2023

Sachant que les demandes de subventions (Etat et collectivités) sont en cours d’instruction et que par ailleurs le Consortium Huma-Num PROJETS TIME MACHINE reconduit son partenariat avec l’OAPHB dans son programme quadriennal 2023 – 2027, le programme d’activités 2023 de l’OAPHB s’organise selon les quatre volets suivants :   

1. SIG Haute-Bigorre

Selon la démarche « science/société » fondant les actions menées par l’OAPHB, le SIG HAUT-BIGORRE poursuit son élaboration pour la co-construction d’un espace géographique commun avec les habitants, les acteurs locaux et les milieux de l’enseignement et de la recherche. Pour ce faire, sont programmées les trois actions qui suivent :

• ATELIER SIG HAUT-ADOUR : En 2022, la saisie collaborative citoyenne de données géohistoriques utiles à l’élaboration du SIG HAUTE-BIGORRE a mobilisée 2 professeurs de l’enseignement secondaire, 8 lycéens et des habitants (Projet ADAGE – Académie de Toulouse / Occitanie), mais aussi des éleveurs, agriculteurs, accompagnateurs de montagne, cartographe, actifs ou retraités (12 personnes). En 2023 deux équipes sont reconduites en parallèle :
– Équipe de l’Atelier SIG Petits canaux 1864 avec le lycée Victor DURUY de Bagnères-de-Bigorre sous la forme d’un projet artistique et culturel ayant pour thématique : les parcs et jardins irrigués dans l’Atlas 1864 ;
– Équipe de l’Atelier SIG Irrigation en moyenne montagne – Poursuite du relevé des irrigations en moyenne montagne du Haut-Adour avec l’équipe à l’appui de l’expérience qu’elle a désormais acquise (méthodes et terrains).

• CAMPAGNE DE SAISIES PAR SCANNER TERRESTRE ET AERIEN : Prévoyant la réalisation chaque année d’une campagne de saisie numérique d’un site ou paysage mobilisant les eaux naturelles du Haut-Adour, pour 2023 il est prévu :
– La saisie d’un site d’irrigation à Campan (à finaliser avec la commune)

VALORISATION DES DONNEES : Les bases de données acquises en 2022 doivent être « valorisées » c’est-à-dire vérifiées et validées afin d’être mis à disposition des publics et acteurs via le SIG HAUTE-BIGORRE.
– En 2022, l’équipe rassemblée autour des lycéens de Victor DURUY a vectorisé l’ensemble des informations concernant les petits canaux souterrains au centre-ville et terrestres dans ses abords immédiats figurant dans un atlas cadastral de 1864. En 2023, cette couche SIG doit être vérifiée, ses tables attributaires finalisées.
– La campagne 2022 de saisie par scanner terrestre du quartier thermal de Bagnères-de-Bigorre a livré un ensemble de nuages de points conséquent. En 2023, cet ensemble doit être nettoyé et structuré pour être géoréférencé. Cette synthèse permettra de pouvoir en extraire des produits dérivés : des plans, des coupes, des volumes comme des parcours animés.

2. Laboratoire des sources 3ème session

Les deux premières sessions de ce laboratoire ont permis un état des lieux global de l’ensemble des sources se trouvant dans le grand domaine thermal de Bagnères-de-Bigorre. De ces reconnaissances de terrain ressort la complexité des échanges que focalisent ces sources. Partant de cet acquis, l’équipe formée de 15 personnes, jeunes, actifs et retraités. Pour 2023, sont programmées 2 actions :

• MISE EN VALEUR DE SOURCES THERMO-MINERALES DELAISSEES – À partir du site de la Roche du Dauphin, approfondir la description topographique fine des trois sources Théas, Cazaux et du Musée en vue de mobiliser à nouveau leurs biotopes et leurs chaleurs. D’une part, pour permettre aux publics d’accéder à l’observation des écosystèmes des sources chaudes de la station, d’autre part, pour étudier et comparer les technologies antiques et contemporaines afin de récupérer leur chaleur compte tenu de la forte charge en principes minéraux des eaux. La démarche sollicite le Service technique de la Semetherm comme les milieux de la recherche en Sciences de l’Antiquités et en Sciences de la Nature. Elle s’appuie sur le traitement de la base de données 3D issue de la campagne de relevés par Scan terrestre du Jardin du Musée Salies.

EXPLORATIONS – Poursuivre les explorations plus largement en Haut-Adour pour découvrir et décrire d’autres sources thermo-minérales, connues ou plus confidentielles…

3. Partages et sociabilité

Organisé depuis 2015, l’Atelier Des eaux naturelles a permis de mobiliser les élus, des sociétés telles qu’Eiffage et Antéa Group, des services tel que le Service des fontaines du Domaine national de Versailles, les services techniques des collectivités ainsi que des habitants membres de diverses associations locales.

Par-delà l’interruption due à la Covid, il est essentiel de rétablir cette sociabilité entre habitants, acteurs et experts pour suivre les actions développées. Ainsi sont prévus :

• DES COMITES DE SUIVI à partir des territoires sur lesquels des actions spécifiques sont programmées afin de partager les bilans et les perspectives des actions menées, notamment avec les financeurs impliqués, Collectivités et Etat. Pour ce faire, des programme cadres peuvent être définis avec les collectivités afin de pondérer notre démarche scientifique et leurs besoins ;

• DES RESTITUTIONS PUBLIQUES des travaux liés au développement du SIG HAUTES-BIGORRE et plus largement à l’ensemble des résultats obtenus par voie de conférence afin que les publics et les services concernés intègrent les différentes opérabilités qu’il propose ;

• LA PREPARATION D’UN COLLOQUE traitant des systèmes d’irrigation. L’intérêt pour ces systèmes hydrauliques dépasse largement le contexte du Haut-Adour. En France, plusieurs de ces systèmes ont été récemment étudiés et de remis en œuvre dans plusieurs contrées [1]. En Espagne on observe également le même mouvement [2]. Pour la France, ces initiatives interrogeant et dialoguant avec les Services de l’Etat sont un moyen de construire des projets de territoires susceptibles de porter des dynamiques économiques et culturelles locales à partir de la maintenance des eaux naturelles canalisées sur la base de leurs dimensions patrimoniales et historiques. Ce projet de colloque proposé par l’OAPHB est également porté par le Consortium HN PROJETS TIME MACHINE.

[1] Se reporter à la revue [monumental] dans le Semestriel 2, 2019, Patrimoine de l’hydraulique.

[2] Sandrine MOREL, En Espagne, des « acequias » pour semer l’eau, Le monde du 1er décembre 2022.

4. Communications

En 2023, sont déjà programmées les communications suivantes :

• Suivi du site WEB de l’OAPHB / Portail du SIG HAUTE-BIGORRE ;

• Conférence : Réinscrire un site balnéaire dans l’espace et le temps : Le cas de la station thermale de Bagnères-de-Bigorre, Hautes-Pyrénées, France. Participation au 3ème Congrès international sur le thermalisme antique. Thermalisme et territoire : le rôle des eaux minérales-médicinales dans les provinces romaines. Département Préhistoire et Archéologie, Faculté de Philosophie et des Lettres, Madrid. (9-10 mars 2023, participation prise en charge par le CNRS via PTM) https://eventos.uam.es/88590/detail/3rd-international-congress-on-ancient-thermalism-thermal-spas-and-territory-the-role-of-mineral-med.html ;

 • Article : Bagnères-de-Bigorre, un laboratoire des sources, revue électronique de la Région Occitanie PATRIMOINE DU SUD via ce lien : https://journals.openedition.org/pds/10960 ;

 • Participation au JEP 2023 ;

 • Exposition : Les recherches participatives de l’OAPPHB sur les eaux naturelles du Haut-Adour. Participation à l’exposition 2023 Trames et Territoires « Architecture, paysages et Climatisme » organisée par le Conseil d’architecture, d’urbanisme et de l’environnement des Hautes-Pyrénées / CAUE 65 (Automne 2023 aux Haras de Tarbes)
https://www.les-caue-occitanie.fr/hautes-pyrenees

Mise en charge des canaux du Hourq lors des fortes précipitations © Grange foraine janvier 2022