2017

Mieux comprendre le contexte du balnéaire antique découvert en 1830

Cette année, la poursuite de la prospection permet notamment des prélèvements dans le canal collecteur. Par ailleurs, dans un autre canal collecteur datant du XIXème siècle, la découverte d’un fragment d’architecture antique renforce l’hypothèse de la présence un édifice civil monumental à proximité du balnéaire.

Rechercher des informations dans les boues encombrant le canal collecteur

Dans les boues encombrant le canal, des bris de poteries et des ossements montrant des marques de coupe indiquent que le collecteur a pu servir d’égout urbain au Moyen-âge. Les coquilles de gastéropodes également trouvées montrent que l’ouvrage ait pu être alimenté par le ruisseau de l’Aïgo Tebio.

Des échantillons de matière organique prélevés dans des sédiments stables sont confiés au laboratoire londonien BETA ANALYTICS pour analyse au C14. Les résultats confirmeront l’antiquité du canal collecteur.

Image 3D représentant un premier segment du canal collecteur montrant un diverticule latéral et trois bouches aux sommets de la voûte.  Julien Curie © 2017

Des corrélations entre le balnéaire antique et le canal collecteur apparaissent

Pour effectuer les prélèvements dans de meilleures conditions, l’eau stagnante recouvrant les boues a dû être pompée. Sont alors apparus deux autres diverticules latéraux connexes au collecteur, côté du balnéaire antique. De chacune de ces trois connexions s’écoule un filet d’eau chaude. Cette observation est capitale pour confirmer le lien entre le canal collecteur et l‘évacuation des eaux thermo-minérales s’écoulant du pied du Bédat et par conséquent d’un possible lien hydraulique avec le balnéaire interposé. À la corrélation des deux ouvrages, du fait de leur relation d’orthogonalité, s’ajoute une relation fonctionnelle permettant de faire l’hypothèse d’un plateau balnéaire plus étendu. 

Fragment de colonne du IIe siècle après JC découvert à proximité du balnéaire antique relevé en 1823. OAPHB © 2017

Détail de la couverture du Cahier N°1 Archéologie en Haute-Bigorre